Vendredi 29 décembre 2023
Biodiversité, agriculture, environnement, écologie, écoBiodiversité, agriculture, environnement, écologie, éco-pâturage, élevage… Tour d’horizon des faits marquants en décembre 2023. Au programme : une société d’éco-pâturage condamnée ; retour sur la COP28 ; le statut du loup débattu…pâturage, élevage… Tour d’horizon des faits marquants en novembre 2023. Au programme : le salon Capr’Inov ; les débats sur le glyphosate ; un premier foyer contaminé par l’Influenza aviaire…
BIODIVERSITÉ :
COP28 : Vers la fin des énergies fossiles ?
Le 13 décembre s’est terminée à Dubaï la 28ème COP (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques). Un accord sur l’abandon des énergies fossiles a été décidé pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et limiter le réchauffement climatique à 1,5° C. Les signataires souhaitent une transition plus rapide. Une décision « historique pour accélérer l’action climatique » selon Sultan Al Jaber, président de la conférence. Dans un communiqué, l’ONU rappelle l’urgence à laquelle doit se plier le monde entier. « Tous les gouvernements et les entreprises doivent maintenant transformer ces engagements en résultats économiques réels, sans tarder » souligne Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat.
Retour sur la journée scientifique dédiée à la santé des abeilles et des insectes pollinisateurs
Le 7 décembre, l’Anses a organisé la 10ème édition de la journée scientifique dédiée à la santé des abeilles et des insectes pollinisateurs. De nombreux acteurs ont été reçus et « invités à découvrir les dernières avancées scientifiques sur les abeilles et à échanger avec les intervenants » explique l’Agence sur son site. Plusieurs sujets ont alimenté cette journée : la présentation des résultats de Poshbee, un projet européen sur la détection de maladies et sur l’effet des stress sur les abeilles, la menace représentée par Aethina tumida, le petit coléoptère des ruches…
AGRICULTURE ET ÉLEVAGE :
Point de situation sur la maladie hémorragique épizootique
Les autorités suivent attentivement la situation sanitaire autour de la maladie hémorragique épizootique (MHE) alors que le niveau de risque a été relevé de « modéré » à « élevé » le 5 décembre. Les premiers foyers en France ont été recensés en septembre 2023 au sein d’élevages de bovins dans le sud-ouest. Entre le mois de septembre et le 21 décembre, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a recensé 3 671 foyers dans 20 départements. Un premier cas dans le Nord a été officialisé le 20 décembre. Face à cette maladie, actuellement sans vaccin, des mesures sont prises systématiquement en cas de détection d’un foyer, notamment la mise en place d’un rayon de 150 km autour de celui-ci pour freiner sa diffusion.
Le statut du loup déclassé par la Commission Européenne
La Commission européenne a proposé le 20 décembre « de modifier le statut international du loup, qui passerait de « strictement protégé » à « protégé » ». Cette décision émane d’une consultation lancée en septembre auprès des collectivités, de scientifiques et des professionnels concernés par les attaques de loup. De nombreux éleveurs font face à des attaques massives sur leurs troupeaux. Animal protégé par la convention internationale de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, la Commission Européenne souhaite voir son statut déclassé. Une mise à jour qui permettrait aux autorités nationales et locales de prendre davantage de mesures de protection, comme la régulation de l’animal par la chasse. Fortement engagée dans ce combat, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen précise : « Le retour des loups est une bonne nouvelle pour la biodiversité en Europe. Mais la concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger, en particulier pour le bétail. Pour gérer plus activement les meutes critiques de loups, les autorités locales ont demandé davantage de flexibilité. » Les États membres doivent maintenant se prononcer sur cette proposition avant de la voir soumise au comité permanent de la convention de Berne en cas d’accord. La WWF a de son côté, réagit en s’opposant clairement à celle-ci.
LES ACTUS EN BREF
- Deux importants incendies dans des exploitations agricoles ont causé des dommages. Le 22 décembre, 379 chèvres ont péri à Nordheim (Bas-Rhin), rapporte 20 minutes. Le même jour, 100 chèvres ont été brûlées et/ou intoxiquées à Séverac-d’Averyon (Aveyron) indique Centre Presse Aveyron.
- Lors de la Convention sur la diversité biologique, la Colombie a été choisie par les Nations Unies pour accueillir la future COP16 sur la biodiversité. Elle se tiendra du 21 octobre au 1er novembre 2024.
- Un reportage de France 3 diffusé le 13 décembre présente l’initiative d’Aline, une éleveuse de Côte-d’Or (Bourgogne-Franche-Comté), qui propose depuis le mois de novembre à des particuliers d’adopter ses chèvres pour éviter qu’elles terminent « à l’abattoir ». Une offre qui rencontre un certain succès.
- L’éco-pâturage est au centre d’un reportage diffusé sur France 2 le 25 décembre centré sur les enjeux, les acteurs et les débats qui animent l’activité.
- Le 15 décembre, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a présenté le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture. Une dizaine de mesures ont été annoncées pour faire face aux défis du secteur : s’adapter au changement climatique, réaliser la transition agroécologique, renforcer la souveraineté alimentaire et former et accompagner l’installation de la nouvelle génération.
L’ACTUALITÉ DU MOIS
Une société d’éco-pâturage condamnée
Jeudi 21 décembre, le tribunal correctionnel de Moulins (Allier) a condamné la société parisienne d’éco-pâturage GreenSheep à payer la somme de 8 000 euros d’amende à l’issue d’un procès qui s’est tenu le 29 novembre. Cette dernière a également l’interdiction de détenir des animaux pendant deux ans, rapporte La Montagne.
L’entreprise a été reconnue coupable d’avoir détenu des cadavres de moutons et de négligences sur le site de la prison de Moulins-Yzeure. En 2018, des cadavres avaient été découverts sur place ainsi que des animaux sans eau. La fondation Brigitte Bardot s’était saisie de plusieurs ovins. Suite au procès, elle a récupéré l’ensemble des animaux restants.
Adrien Ribera, journaliste pour Vitagreen