Vendredi 28 juin 2024
Biodiversité, agriculture, environnement, écologie, éco-pâturage, élevage… Tour d’horizon des faits marquants en juin 2024.
Une saison propice à l’éco-pâturage
L’éco-pâturage séduit toujours et sur différents types d’espaces verts à travers la France et avec l’arrivée des beaux jours, les projets se multiplient.
À Saint-Léger-de-Linières (Pays de la Loire), des herbivores interviennent sur une plateforme logistique d’un groupement coopératif de pharmaciens indépendants rapporte Ouest-France.
Sur trois sites de l’université de Strasbourg, une trentaine de moutons d’Ouessant côtoient les étudiants, relate 20 minutes. On retrouve également des moutons à l’étang de Moura, annonce le site du département du Gers. Autre exemple à l’Ehpad de Beaupréau-en-Mauges (Pays de la Loire) où des résidents et écoliers se sont réunis pour choisir les noms donnés aux moutons lors d’un moment convivial et de partage, explique Le Courrier de l’Ouest, preuve de l’aspect social de l’éco-pâturage.
Enfin, au bord du lac de Lucelle en Suisse, ce sont des chevaux et des vaches qui entretiennent les espaces verts, selon RJF.
Des exemples d’un mode d’entretien des espaces verts vertueux et une alternative plus respectueuse de la biodiversité qui réjouissent les entreprises comme les communes qui l’adoptent. C’est le cas de la ville de Lille qui applique cette méthode sur plusieurs espaces verts depuis le mois d’avril et jusqu’en octobre.
LES ACTUS EN BREF
- Les premières informations sur le futur Sommet de l’élevage sont tombées ce mois-ci. La 33ème édition se tiendra du 1er au 4 octobre prochain à Clermont-Ferrand. 120 000 visiteurs et 2 000 animaux sont attendus sur 220 000 m², un record. Cette année, le pastoralisme sera mis à l’honneur avant l’année internationale du pastoralisme et des pâturages en 2026.
- Le tribunal administratif de Besançon a annulé le 18 mars deux arrêtés préfectoraux qui autorisaient les tirs contre le loup pour protéger les troupeaux dans le département du Doubs, après des attaques survenues en octobre 2022. Cette décision fait suite à une demande de trois associations de protection des animaux.
- Dans le cadre du projet européen Poshbee sur la santé des abeilles, une étude a été menée dans huit pays du continent et vient confirmer l’idée selon laquelle des agents pathogènes peuvent être transmis entre les pollinisateurs, a annoncé l’Anses dans un communiqué le 3 juin. Selon l’étude, les abeilles mellifères (les abeilles à miel) sont porteuses de plus d’espèces de pathogènes que les bourdons ou les osmies, d’autres pollinisateurs étudiés. Les virus les plus fréquents sont le virus de l’aile déformée, le virus de la cellule de la reine noire et le virus du couvain sacciforme.
- Les pays de l’Union européenne ont définitivement adopté la loi sur la restauration de la nature le 17 juin dernier après un vote où 20 pays se sont prononcés pour, six se sont opposés et un s’est abstenu. Issu du Pacte vert européen, ce texte vise à instaurer d’ici à 2030 des mesures de rétablissement des différents écosystèmes : 20 % des terres et espaces maritimes et 30 % des habitats. D’autres mesures complètent la loi et visent à stopper le déclin des abeilles par exemple. Un reportage de France Infomet en lumière un exemple concret de mesure mise en œuvre dans la réserve naturelle nationale de Chérine (Indre), où des clôtures contre les ragondins ont été installées.
- Quel est l’impact des pesticides chez les enfants ? C’est la question à laquelle doit répondre une étude menée par l’Institut Tropical et de Santé Publique Suiss en Europe. À Chamoson, une ville viticole de Suisse, très exposée aux produits phytosanitaires, 300 élèves ont été testés depuis janvier afin de déterminer les conséquences d’une telle exposition sur les enfants. Et ce mois-ci, en pleine période de pulvérisation, la quatrième et dernière phase s’est tenue. Le Nouvelliste a suivi les élèves pour un reportage publié le 10 juin.
- L’Office français de la biodiversité (OFB) a annoncé que des agents du service départemental de Moselle ont sauvé 4 œufs de faucon crécerelle découverts lors des travaux de réfection du château d’eau de Montigny-lès-Metz. Ils ont été transmis au Centre de Sauvegarde de la Faune Lorraine. La pose d’un futur nichoir est envisagée.
Adrien Ribera, journaliste pour Vitagreen