Les différentes espèces utilisées dans l’écopâturage

L’écopâturage fait appel à plusieurs espèces animales : ovins, caprins… Une activité qui se veut riche et vertueuse notamment en favorisant des races locales ou en voie de disparition. Gros plan sur quelques espèces utilisées dans l’entretien des espaces verts.

Les ovins, le genre le plus courant en écopâturage

Moutons et mouflons sont les animaux les plus présents en écopâturage en France à environ 41 %. Il existe à ce titre plusieurs races. L’objectif pour les entreprises est d’utiliser des races locales ou en voie de disparition pour les revaloriser et les faire perdurer, chez certaines entreprises d’écopâturage comme Vitagreen, il n’y a pas de filière laitière ou de production de viande.

Le mouton d’Ouessant est la plus petite espèce du monde, 46 cm pour les brebis et 49 cm pour les béliers avec un poids de 16 kg maximum pour les brebis et de 20 kg maximum pour les béliers. Elle vient de l’Île d’Ouessant en Bretagne et est reconnaissable par sa toison (laine) très souvent noire et les cornes en spirale chez les mâles. L’espèce est très sociable et calme malgré que les béliers donnent facilement des coups de tête.

Une autre race majeure est le Thônes et Marthod, originaire de Savoie. De taille moyenne et de couleur blanche, elle possède des marques noires au niveau de ses yeux, ses oreilles et son museau et des cornes aussi bien chez les mâles que chez les femelles. Elle s’adapte facilement aux zones montagnardes.

Le mouton des landes de Bretagne, mesurant jusqu’à 60 cm, de couleur blanche ou noire et lui aussi sans corne, cette race résiste à des climats rigoureux. D’autres races existent : le Solognot, l’Est à Laine Mérinos qui possède une épaisse toison, le Roux Ardennais, le Landais, le Sasi Ardi, le Rava, la Noire du Velay, le mouton de race Grivette ou encore le Castillonnais.

Les caprins, un autre genre courant

Avec les moutons, les chèvres sont les autres animaux que l’on retrouve le plus et représente 22 % des animaux utilisés pour l’écopâturage.

La chèvre des fossés est une race de taille moyenne jusqu’à 75 cm pour les mâles et d’un poids maximum de 60 kg chez les boucs. Elle a une robe qui peut avoir différentes couleurs avec des poils généralement longs. Elle possède des cornes et ne craint pas l’humidité.

La chèvre du Massif-Central est une race du centre de la France, plus imposante avec des poils épais. Là encore, d’autres races perdurent dans l’activité : la Poitevine, la chèvre des Pyrénées, du Rove ou encore de Lorraine.

D’autres espèces sont aussi utilisées

Les ovins et les caprins ne sont pas les seules espèces à permettre l’écopâturage.

Des équidés comme les ânes ou les chevaux sont également utilisés et représente 15 %. C’est le cas de l’Âne de Provence, une race de petite taille reconnaissable par la bande appelée « croix de saint André » présente sur sa robe grise ; de l’Âne du Poitou, une ancienne race caractérisée par son épais pelage brun foncé, ou du poney Landais

Les bovins sont présents à 19 %. Les vaches et veaux sont utiles pour entretenir les espaces verts, comme avec les vaches nantaises, bordelaises, marines ou les bretonnes pie noire. La Highland Cattle est une race dite rustique originaire d’Écosse que l’on reconnaît par sa petite taille, de grandes cornes et une épaisse fourrure qui lui cache le visage. Cette dernière est très utilisée en écopâturage car elle consomme tous types d’herbes.

Enfin, les oies (2 %) ou des espèces plus exotiques comme les lamas ou alpagas peuvent aussi servir à l’entretien.

Le choix des espèces

Différents facteurs impliquent le choix des espèces qui seront utilisées. Le type de terrain en prenant en compte aussi bien la superficie que le type d’espace est l’un des éléments principaux. Le choix de l’animal peut aussi être déterminé par l’entreprise et en accord avec sa démarché RSE. Les caprins seront par exemple préférés sur des espaces de gestions foncières de type friche, sur lesquels on trouve des ronciers ou des feuilles. Tandis que sur des petits terrains, il est préférable de faire appel à des ovins et caprins plutôt qu’à des bovins ou équidés. Si l’espace à pâturer est en pente, il ravira les chèvres plus que les moutons. En revanche, ces derniers préféreront des terrains humides à la différence des premiers.

Les pâtureurs calculent l’unité de gros bétail (ugb), la capacité d’absorption par animal sur un territoire donnée par rapport à une superficie. Cela leur permet de déterminer le nombre d’animaux à implanter.

Différentes espèces peuvent être mixées sur un même espace bien que parfois il est difficile de les faire cohabiter

Adrien Ribera pour Vitagreen

Retour en haut