Vendredi 1 mars 2024
Biodiversité, agriculture, environnement, écologie, éco-pâturage, élevage… Tour d’horizon des faits marquants en février 2024. Au programme : le nouveau plan loup, un outil pour le pastoralisme…
Un outil de cartographie mis en place pour la préservation du pastoralisme
Le projet européen LIFE PASTORALP a été concrétisé après 6 ans de travaux menés par l’université de Florence avec la participation du CNRS et de l’INRAE. Il prend la forme d’un outil de cartographie en ligne pour permettre un suivi de l’évolution des alpages dans une logique de préservation du pastoralisme.Retrouvez un article sur ce sujet sur notre site.
Le nouveau plan loup inauguré
Le 23 février, le gouvernement a révélé le nouveau plan national loup pour 2024-2029 suite à une réunion qui s’est tenue trois jours plus tôt. Le plan vise à conjuguer la protection du loup tout en accompagnant les éleveurs face aux attaques. Parmi les textes, un nouvel arrêté cadre sur les tirs de défense permet « l’usage des caméras d’observation nocturne, supprime l’obligation d’éclairage pour les louvetiers, et permet de passer à deux tireurs, voire trois (selon les circonstances locales), pour les tirs de défense simple ». Les acteurs du projet se sont félicités des annonces, mais du côté des éleveurs comme des associations, l’accueil est plus mitigé. Pour Jean-David Abel, de France Nature Environnement, « le signal donné est vraiment très mauvais (…) en donnant une part prépondérante aux tirs de loups » a-t-il déclaré au micro de Franceinfo le 22 février. « Malgré toutes les mobilisations et les propositions qu’on a faites, on ne nous a pas écoutés », a de son côté réagit Bernard Mogenet, le responsable loup de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
LES ACTUS EN BREF
- L’Association Règne Animal a lancé un appel à l’aide sur sa page Facebook le 20 février. « Urgent ! Des chevreaux innocents font face à l’abattoir ! Nous avons désespérément besoin d’adoptants pour les sauver ». L’association va se rendre dans plusieurs villes françaises pour trouver un foyer pour ces 200 chevreaux.
- « Plus de 20 % des espèces migratrices sont menacées d’extinction », selon un rapport de l’ONU publié le 12 février. Un chiffre considérable pour ces espèces, comme les poissons migrateurs. Parmi les causes de ce déclin, la surexploitation, la perte d’habitat due à l’activité humaine, le changement climatique, la pollution et les espèces invasives.
- Les députés européens ont adopté le 27 février, un texte sur la restauration de la nature qui fixe l’objectif de restaurer au moins 20 % des terres et des mers de l’UE d’ici 2030. « Une victoire historique » a déclaré l’association France Nature Environnement dans un communiqué.
- Dimanche 3 mars, le Salon de l’Agriculture prendra fin. Cette soixantième édition a été marquée par les tensions entre le gouvernement et les agriculteurs.
- Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, Marc Fesneau, a dévoilé un plan gouvernemental sur la production agricole, le 25 février. Ce plan se construit sur cinq axes prioritaires, parmi lesquels : valoriser le métier d’éleveur et améliorer le revenu.
- Une dépêche de l’AFP et repris notamment par la Dépêche se penche sur le parc solaire de Marcoussis (Essonne) où l’éco-pâturage est pratiqué. Sur ces 46 hectares, 165 moutons pâturent depuis 2021.
- Plusieurs associations, dont Générations futures et Pesticide Action Network Europe ont publié un rapport le 27 février sur la présence de pesticides sur les fruits et légumes en Europe. Selon l’étude, « des résidus de 31 pesticides PFAS différents ont été détectés entre 2011 et 2021 et le nombre de fruits et légumes contenant des résidus d’au moins un pesticide PFAS dans l’UE a triplé en 10 ans ». Les fraises, pêches et abricots sont les fruits les plus concernés. Les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal et la Grèce sont les pays dont les fruits et légumes contiennent le plus de traces de pesticides.
Adrien Ribera, journaliste pour Vitagreen